De l’importance de l’immunohistochimie dans les tumeurs du pancréas
Même si la plupart des tumeurs du pancréas se révèlent être des adénocarcinomes, il existe des cas pour faire mentir cette règle.
Le Dr Joel Pitre, chirurgien viscéral et digestif à l’hôpital américain de Paris à Neuilly sur Seine, revient – dans un article de JIM.fr – sur un cas exceptionnel relaté dans Oncoscience d’octobre 2025. Cas où le diagnostic histologique a permis de réorienter le traitement du patient qui n’était pas atteint d’un adénocarcinome canalaire pancréatique (ACCP) comme on le pensait au départ mais d’un lymphome Hodgkinien primitif du pancréas (LHPP).
Diagnostic immunohistochimique
Il souligne ainsi que :
« Le diagnostic définitif repose toujours sur la biopsie de la masse ou d’un ganglion avec étude immunohistochimique. La présence de cellules de Sternberg, pathognomoniques du lymphome de Hodgkin, associée aux marqueurs CD15 et CD30, confirme la nature Hodgkinienne de la tumeur. »
et conclut aussi sur l’importance de la collaboration pluridisciplinaire
« Ce cas clinique illustre la nécessité d’un diagnostic histologique avant toute décision thérapeutique face à une masse pancréatique, pour éviter des erreurs potentiellement fatales (notamment une exérèse chirurgicale). Malgré sa rareté extrême, le LHPP est une maladie potentiellement curable grâce aux protocoles actuels. Il met en évidence la complexité du diagnostic différentiel dans les tumeurs du pancréas et souligne le rôle essentiel de la collaboration entre cliniciens, radiologues et anatomopathologistes dans la prise en charge de telles présentations atypiques.«
Sources
- Vers l’article de Jim.fr
- Vers l’article d’Oncoscience




