Cancer bronchique NPC : la HAS préserve le gold standard sur biopsie tissulaire
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Dans le cadre des évaluations engagées par la HAS portant sur les actes de NGS ciblé en oncologie somatique, inscrits au RIHN, l’institution a évalué la pertinence l’examen d’un panel de gènes par NGS ciblé sur ADNtc dans la prise en charge thérapeutique du CBNPC de stades avancés et métastatiques. Cette évaluation doit permettre de trancher ensuite sur le bienfondé de l’inscription de cet acte à la NABM/CCAM.
Un avis favorable…
Sur la base d’une revue des méta-analyses publiées, de l’avis des experts et des patients, la HAS « estime que l’acte de séquençage haut débit ciblé d’un panel de gènes (EGFR, KRAS, BRAF, RET, ALK, ROS1) réalisé sur ADNtc chez des patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stades avancés et métastatiques (IIIB, IIIC, et IV) présente une balance bénéfice/risque favorable et constitue une alternative non invasive », mais uniquement dans certaines indications.
Mais sous conditions
Les conditions de pertinence sont définies en trois cas :
- En cas de situations d’urgences thérapeutiques (liste non exhaustive : (a) risque vital à court terme : détresse respiratoire, syndrome cave supérieur, épanchement péricardique compressif, état général altéré, etc. ; (b) risque fonctionnel à court terme : atteinte méningée ou cérébrale symptomatique ou menaçante, compression médullaire, etc.) ;
- lorsque l’analyse tissulaire est non contributive ;
- lorsque l’analyse tissulaire n’est pas réalisable.
Ainsi, précise la HAS :
Le profilage moléculaire sur biopsie tissulaire reste le standard de référence pour la recherche moléculaire et le diagnostic histologique. Le SHD ciblé sur ADNtc ne doit pas remplacer la biopsie tissulaire, il doit constituer une alternative dans les indications mentionnées ci-dessus.
Contexte
Le document de la Haute autorité de Santé précise aussi les conditions de réalisations des examens et souligne les limites de performances actuelles de l’analyse par NGS. Le résumé du document indique ainsi que « Le risque de perte de chance pour les patients lié au SHD ciblé sur ADNtc est en moyenne de 19 % (traitement standard administré au lieu d’une thérapie ciblée en raison d’une altération moléculaire non détectée, peut provoquer, un risque iatrogénique). La négativité d’un résultat obtenu sur l’ADNtc n’exclut pas la présence d’une anomalie somatique. En l’occurrence, une (re) biopsie tissulaire de la lésion qui progresse doit être envisagée, si possible. »





